Création d’emplois pour les jeunes : Nos solutions

Le Haut conseil pour l’emploi des jeunes a tenu mardi 13 avril à Lomé, sa première session inaugurale sous la présidence de Mme le Premier Ministre, Victoire Tomégah-Dogbé. Placés sous le thème « Entreprises jeunes du XXIème siècle dans les tourbillons de la Covid-19 », les travaux ont connu la participation du secteur privé, notamment de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET) dont le président, Jonas Daou, propose trois remèdes au problème de création d’emplois pour les jeunes.

Dans son discours à cette session inaugurale du Haut conseil pour l’emploi des jeunes, le président de l’AGET a précisé que son Association se sent interpellée, car, dit-il, plus que tout autre type d’entreprise, les grandes entreprises ont été jeunes, ont traversé des péripéties, capitalisé de l’expérience, testé voire changé leurs stratégies et bâti une capacité plus ou moins forte de résilience. « Oui, il faut parfois ou souvent le rappeler à tous, les grandes entreprises n’ont pas toujours été grandes et c’est pour cette raison qu’elles peuvent être de bons conseils pour l’ensemble de l’écosystèmes et des parties prenantes à la dynamique du développement des affaires. Il y a donc de l’expertise et de l’expérience que l’AGET se propose d’apporter aux jeunes entreprises et les accompagner dans leur croissance et dans leur dynamique au service de la création de la valeur ajoutée et de l’emploi », a déclaré Jonas Daou.

Touchant la question phare inscrite au cœur de ces travaux, c’est-à-dire la création d’emplois pour les jeunes, l’AGET, au nom de la dynamique globale du secteur privé, propose trois solutions. « Le premier point, il vous souvient que lors de l’audience que vous nous avez accordée et aussi lors de la réunion du cadre de concertation public-privé, vous avez évoqué la nécessité d’établir une alliance forte entre le public et le privé. Justement, nous situons la stimulation de la création efficiente des emplois dans la nécessité d’un cadre macro-économique fort et une coopération entre le public et le privé qui permettent à l’ensemble des acteurs de l’écosystème d’échanger et de partager une vision efficiente du climat des affaires et sa promotion. Ainsi, les entreprises trouvent le terreau fertile pour se développer, créer des emplois décents et honorer leurs responsabilités citoyennes », fait savoir le président de l’AGET.

« Le deuxième point, c’est la diversité entrepreneuriale et la diversité des emplois qui permettent de stimuler un écosystème qui favorisent les grandes entreprises comme les PME ou les TPE, les entrepreneurs locaux comme les investisseurs étrangers, les femmes comme les hommes. Je voudrais insister sur la diversité du genre. La présence de la jeune fille et de la femme dans les entreprises est une nécessité et un moteur de stabilité sociale qui de manière ultime favorise une meilleure redistribution de la valeur ajoutée produite. Elle contribue à la sécurité et la justice sociale qui sont des socles du développement durable et d’attractivité des investissements donc à plus d’entreprise et d’emplois », souligne Jonas Daou.

Enfin, l’homme d’affaires togolais suggère un troisième point en lien avec l’innovation comme source et mode de construction des rapports sociaux et du rapport au travail. « La liberté d’innover et d’entreprendre. Stimuler la jeunesse et l’encourager à innover. On se rappellera du programme Creative China lancé par les autorités chinoises en 1978 pour faire des Chinois, des citoyens créatifs et innovants. Les résultats ont été au rendez-vous une génération plus tard. Innover l’éducation et l’enseignement à la base et stimuler l’esprit d’innovation et d’entreprise dès le bas âge afin qu’on ne parle plus de l’inadéquation entre les emplois et la formation. Et ici, il faut rappeler qu’il y a 15 ou 20 ans, la majorité des emplois créées aujourd’hui par les GAFAM et le secteur du digital n’étaient pas enseignés dans les écoles et universités. Mais les cerveaux ont été plutôt préparés pour s’adapter et créer de manière continue de la valeur ajoutée », ajoute le président de l’AGET.

Le Haut conseil est l’organe central de la Coalition nationale pour l’emploi des jeunes créé en août 2016. Il a pour missions de veiller au respect des orientations générales de l’Etat en matière d’emploi des jeunes, d’apprécier les stratégies proposées par le secrétariat permanent de la coalition, d’étudier et proposer à l’endroit du gouvernement et des partenaires des orientations nécessaires et des cibles nouvelles en vue d’assurer une meilleure efficacité de la coalition, d’approuver le rapport de sélection des partenaires stratégiques et les programmes d’activités.

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